L’artiste bâlois Martin Raimann a relevé deux défis: celui de la récup qui est un poncif de la Balade de Séprais, et celui qui tend vers ce que sa direction artistique souhaite à l’avenir: des œuvres réellement in-situ ; c’est à dire dont une partie du médium qui les composent, soit le lieu où elles naissent. Cette démarche est souvent difficile, étant donné le découpage labyrinthique de la géographie du cadastre de Séprais.
Ponctuant le sol de mats électriques récupérés, Martin Raimann donne un rythme à l’espace. La taille des poteaux bien que l’œuvre se déploie sur l’horizontal, ramène à un champ de lecture verticale, et donne envie de se poster au plus près. On peut aussi la lire de loin cette œuvre, mais il subsiste l’envie de s’en rapprocher, et pourquoi?
Parce que justement des volumes sur les hauteurs font de ces poteaux des socles, des socles pour ces objets postés au plus près du ciel, d’où son titre «celles qui grattent le ciel».
LES GRATTE-CIEL - 2016
Martin Raimann
- Pays : Suisse